Nous voulons voir Jésus

Catégories : Paroles de dimanches

Je ne sais pas si vous vous rappelez d’Évangélion, cet ange sorti de l’imagination de ma tête et qui nous a déjà écrit à divers moments dans la vie de notre Église. Figurez-vous qu’il m’a rendu visite pour vous faire part d’un parchemin dans lequel est racontée l’histoire d’un personnage qui a vécu au temps de Jésus et à qui il est arrivé quelque chose d’incroyable ; chose qui finalement peut être vécue par chacun de nous. Voici donc ce récit qui, s’il n’est pas historique, emprunte toutes ses parties à la Parole de Dieu, qui est notre boussole, la lettre d’amour de Dieu, et bien d’autres choses encore.

Mais lisons donc ce récit :

« Je me nomme Fidèle, je ne sais pas si mes parents ont bien choisi ce prénom, mais cela m’a toujours poussé à faire correspondre ma vie, mon caractère, à ce prénom : Fidèle, et j’ai trouvé quelqu’un qui durant toute ma vie a été un modèle pour moi car il le faisait tellement mieux que moi : fidèle en amitié, toujours présent, sans cesse aimant, prêt à pardonner et à accueillir à nouveau, même si je me fâchais avec lui… Bref, j’ai trouvé dans ma vie l’ami fidèle parfait ; il s’agit de Dieu. Mais mon histoire serait bien banale si elle s’arrêtait là, même si l’amitié de Dieu suffit en toute chose. Beaucoup d’autres, en effet, ont connu cet ami fidèle.

Un de mes amis s’appelait Philippe, de Bethsaïda (Jean 1.43-46 ; Jean 12.20). Un jour, il est venu me voir et m’a dit : « J’ai rencontré celui dont il est parlé dans les Écritures, l’envoyé , le messager de Dieu, le Messie… Jésus de N… » Il a failli dire : « de Nazareth », et il s’est rappelé que la dernière fois qu’il l’avait dit, c’était à Nathanaël, et il lui avait répondu que rien de bon ne venait de Nazareth. Il a donc continué : « On a rencontré Jésus venu d’en haut. » Philippe m’a proposé de venir et de voir ce Jésus… C’est ce que j’ai fait, je suis venu et j’ai vu Jésus. Il m’a scotché, époustouflé, retourné, bouleversé… Et vous qui lisez, avez-vous été tout chamboulé quand vous l’avez rencontré ? Peut-être que cela fait longtemps que vous le connaissez… Mais est-ce qu’il vous émerveille toujours autant ou non ? Si la réponse est « non », dit Fidèle : « Va, viens et vois à nouveau. Que ton cœur à nouveau s’écrie, comme les grecs à Philippe : « Nous voulons voir Jésus » (Jean 12.20-21), ou comme Philippe à Jésus : « Montre-moi le Père » (Jean 14.8) « Nous venons et nous voulons voir Jésus, l’ami fidèle ». »

Évangélion m’a dit : « Est-ce que tu es prêt à aller à Marseille voir Jésus ? » Ben oui, d’ailleurs nous serons nombreux cet été à aller partout, à Marseille ou à Bray-Dunes pour voir la mer, alors aller voir Jésus ! Pas de problème… Combien de temps cela va te prendre ? En TGV 10-12 h aller-retour… Et tu ne comptes rien sur place ?… 1 h, 2 h – Non, si tu vois Jésus vraiment une fois, tu restes avec luitoujours, il n’est pas de question de retour !

Oui, il est nécessaire de passer du temps pour le voir, oui il nous faut nous déplacer dans notre chambre seul à seul (Matthieu 6.6), ou dans différents groupes, au culte. (Colossiens 3.16 ; 1 Thessaloniciens 5.11) Alors aujourd’hui encore, nous voulons voir Jésus et à nouveau réaliser qui tu es, Jésus, combien merveilleux tu es, combien splendide tu es – Nous voulons te voir, Jésus, montre-toi à moi, révèle-toi encore…

La lettre qui s’était arrêtée brusquement reprenait sur un autre parchemin.

« Figurez-vous que moi, Fidèle, j’ai vu et suivi Jésus un bon moment, puis j’ai continué mon travail et mon train-train quotidien chevaux-boulot-dodo. Un jour, je suis tombé très malade et j’en suis mort, oui, carrément mort. Il n’y a eu personne qui ait pris la peine d’aller chercher Jésus pour moi, contrairement à Lazare (Jean 11), personne qui ait prié pour moi, alors je suis mort… Dans l’au-delà, c’est là que j’ai rencontré Évangélion – un petit ange à côté de Mickaël ou de Gabriel, mais quand même il était déjà éclatant, plein de puissance et de force, vêtu de vêtements blancs éblouissants (Matthieu 28).

Comme il parlait facilement, il m’a expliqué qu’il était souvent en mission, pour le bien des êtres humains ‘qui en ont besoin’, répétait-il souvent. Puis il m’a informé qu’il avait été envoyé auprès de moi pour veiller sur moi pour une surprise. Bien sûr, j’ai essayé de savoir quelle était cette surprise, mais impossible, lui-même n’était pas au courant !! Alors, nous sommes tombés sur un sujet de conversation commun : Jésus.

Il m’a expliqué que Jésus était venu d’en haut et que depuis toujours Jésus avait été le Fils de Dieu, Dieu avec le Père et le Saint-Esprit, 3 en 1. Pour Évangélion, cela ne posait pas de problème, 3 en 1, mais pour ma petite tête humaine c’était compliqué de comprendre 3 en 1 ; cela ne voulait pas dire 1+1+1 = 1, c’est 3 en 1. Ça peut paraître un problème insoluble, mais essayer de connaître, de comprendre, de décrire Dieu, c’est normal que cela défie notre intelligence et nos conceptions, car Dieu est bien au-delà de ce que nous sommes et imaginons. Et si nous commençons à y réfléchir, nous pourrons y passer du temps et nous n’aurons jamais fini de saisir le contour de Dieu ! Et que signifie l’éternité pour Dieu par rapport au temps pour l’homme ? Là non plus nous n’avons pas fini… Les anges n’ont pas de mal à saisir les choses de Dieu et à croire parce qu’ils sont plongés dans la présence de Dieu. A nous aussi de nous y plonger !

Bref, Évangélion m’a dit ceci : « Le Fils de Dieu qui était depuis toujours avec Dieu, un jour est venu habiter avec les êtres humains – Alors là, pour nous les anges, cela a été un choc, un traumatisme. Quoi, le Fils de Dieu qui quitte le royaume des cieux et intègre l’humanité, c’était quelque chose d’horrible, alors que depuis des milliers d’années la dépravation extrême des êtres humains nous sautait à la figure à chaque coup d’œil vers la terre ! Nous, les anges, nous n’avons pas compris tout de suite ce que cela signifiait, mais nous étions tellement souvent surpris, en bien, forcément, par Dieu, que nous avons attendu, en imaginant qu’il allait se passer quelque chose. Nous avons dû apprendre ce nouveau nom : JÉSUS. Le Fils de Dieu était devenu Jésus en chair et en os (Jean 1.14). Et les choses ont commencé à bouger, c’était comme une invasion de lumière (Jean 1.9), partout où passait Jésus les ténèbres s’enfuyaient et faisaient place à la lumière. Les esprits méchants déguerpissaient et leur force était brisée (Jean 1.4-13). Tout était chamboulé pour les êtres humains, là où Jésus passait, et nous les anges nous avons commencé à comprendre que si le Fils était venu sur terre c’était par amour, par compassion et que Dieu par Jésus, le Fils de Dieu, Dieu lui-même, avait commencé à envahir le territoire des ténèbres (Esaïe 8.23-9.6). Mais moi, Fidèle, alors que je discutais avec Évangélion, celui-ci m’a dit qu’il était en train de se passer quelque chose d’abominable – Évangélion voyait ce qui se passait sur terre, alors que moi je n’avais pas une vue aussi perçante que lui. Il a commencé à frissonner de toutes ses ailes, ce qui faisait un bruit de tissu qu’on déchire, et son éclat perdait de sa splendeur au fur et à mesure qu’il parlait. J’ai cru qu’à plusieurs moments il pleurait. Il me disait ceci : « Moi Évangélion, je vois le Fils de Dieu trahi (Matthieu 26.48) qui se fait torturer, humilier, des coups de fouet lui sont donnés, des pointes d’épines lui sont enfoncées dans la tête ( Matthieu 27.26-31), sa barbe est déchirée (Esaïe 50.6), et voilà qu’on l’amène jusqu’à un monticule et que des clous lui sont plantés dans les poignets et dans les chevilles (Luc 23.33). Quelle horreur, pourquoi cela, pourquoi Dieu n’intervient pas ? Et même si Jésus disait un seul mot d’ordre, nous les anges nous nous précipiterions pour arrêter ce carnage, mais pas un mot (Matthieu 26.53). » Voilà ce que me disait Évangélion.

Tout d’un coup, un grand cri retentit, et moi, Fidèle, je reconnus le timbre de voix de Jésus, mais ce cri semblait traverser l’univers entier et résonnait dans le cœur des anges qui se transmettaient ce cri, jusque dans le cœur de Dieu : « Jésus est mort » (Matthieu 27.50). Ce cri était comme le souffle d’une explosion terrible qui mettait tout à terre. J’entendis une voix qui disait à Évangélion : « Maintenant que tout est accompli (Jean 19:30), que Fidèle soit réveillé ». Mon être tout entier trembla et je me retrouvai allongé dans le noir et alors que tout bougeait autour de moi, un bruit se fit entendre et je vis que j’étais dans ma tombe et que la pierre qui la fermait s’ouvrait (Matthieu 27.52). Je n’ai pas pu bouger pendant un moment, c’était comme si j’étais à moitié conscient et après un temps qui m’a paru être de plusieurs demi-journées, mes forces sont revenues. J’ai pu enfin me lever et je suis rentré à Jérusalem (Matthieu 27.52). J’étais vivant, de mort j’étais redevenu vivant par la force de Dieu. Où aller ? Chez moi… mais j’avais été mort, qu’est-ce qui pouvait rester de ma vie ? Le travail que j’avais, les économies faites, les amis, les voisins, je voyais tout sous un autre jour, tout me paraissait différent après ce que j’avais vécu (après ce que je « mourus » !)  J’ai vite entendu dire que Jésus avait été mis à mort et qu’il était vivant et j’ai de nouveau, plus fortement, plus ardemment qu’avant, voulu le rencontrer. Moi Fidèle, j’étais mort et j’avais conscience que si j’étais de nouveau vivant, c’était en rapport avec ce qui s’était passé avec Jésus. Le cri que j’avais entendu de Jésus était à la fois le cri d’une déchirure extrême, mais déjà le cri d’une délivrance (Romains 6:6) – Alors je voulais voir Jésus encore. Et je l’ai cherché. J’ai appris qu’ il se montrait à de nombreuses personnes, souvent rassemblées, d’abord le premier jour aux femmes (Matthieu 28Marc 16). Évangélion était là, il avait fait peur aux gardiens ! « Ne cherchez pas parmi les morts celui qui est vivant ». (Matthieu 28 ; Luc 24 ; Jean 20) Puis il était apparu aux 2 d’Emmaüs, à 12km de Jérusalem (Marc 16.12 ;Luc 24.13), puis à 10 apôtres réunis sans Thomas (Jean 20.19), ensuite huit jours après aux apôtres avec Thomas (Jean 20.24), et Jésus a appris à Thomas une leçon qu’il n’est pas prêt d’oublier : sois là où Jésus peut passer et s’il « passe » tu ne le rateras pas – sois là, à la prière, dans les lieux de communion fraternelle, et si Dieu « passe » tu ne le rateras pas. Puis encore une troisième fois il a rencontré les apôtres (Jean 20). Et puis encore Pierre, Jacques le frère de Jésus (1 Corinthiens 15.7) et bien d’autres personnes encore, la liste n’est pas close…

Je veux voir Jésus. Et vous ? Je veux voir Jésus et Jésus se montre ! Jésus se révèle, il se laisse rencontrer, alors arrêtons-nous quand c’est le cas et prenons le temps de rester avec lui, de l’écouter et de l’inviter à notre table comme les compagnons d’Emmaüs (Luc 24). Saisissons l’instant où il nous rencontre ou courons le voir, comme Pierre et Jean pour voir s’il était au tombeau (Jean 20:4).Mais  là, ça ne servait à rien : ne cherchons pas parmi les morts celui qui est vivant. Ou faisons comme Pierre qui, le voyant sur la plage, s’est jeté à l’eau pour le rejoindre plus vite (Jean 21:7). Moi, Fidèle, je suis mort et grâce à la mort et à la résurrection  de Jésus, j’ai une nouvelle vie, alors tout est centré sur Jésus et sur cette nouvelle vie donnée. Imagine que tu es mort vraiment, et que tu te redresses vivant, tu peux saisir que tout est changé dans ta vie. Mais en fait toi aussi tu es mort ! Si, si ! Si tu as mis en Jésus ta confiance, tu as été crucifié avec Christ et ce n’est plus toi qui vis, c’est Christ qui vit en toi comme en moi. Même si je vis aujourd’hui, je vis en relation étroite avec Jésus qui m’a aimé et s’est livré à la mort par amour pour moi, pour toi (Galates 2:20). Et puis finalement j’ai encore rencontré Jésus, nous étions 500 personnes à la fois, mais je sais que c’étaient les premiers 500 avant des milliers et des millions de personnes qui l’ont rencontré.

Et je pourrais vous raconter encore la rencontre finale avant qu’il ne reparte dans les cieux, mais ce sera pour une prochaine fois. Le plus extraordinaire, c’est que Dieu a décidé de vivre en nous, mais je vous raconterai cela une prochaine fois… »

Alors voilà le parchemin de Fidèle qu’Évangélion m’a fait parvenir, vous avez peut-être retenu une chose ou l’autre. Moi, voilà ce que j’ai retenu :

Je veux voir Jésus. Je veux le voir encore et encore, et lui il se montre, il se laisse rencontrer, il vient au devant de moi, il vient au devant de toi. Prends le temps, arrête-toi, saisis les moments quels que soient les lieux, la chambre « haute » ou pas, à la plage, dans une réunion de prière, à l’Église…etc…

Et puis je me rappelle qu’un grand cri de douleur s’est échappé des lèvres de Jésus au moment où il est mort pour payer à notre place, et que le ciel a fait la fête quand il est ressuscité. Et moi, comme Jésus si je lui confie ma vie, je suis mort et je suis ressuscité. Que je vive donc une vie de ressuscité, pas une vie d’avant la mort ! Comme Jésus a rencontré plein de monde, aujourd’hui encore il veut te rencontrer. Moi, je veux le voir.