Connaître la Parole et la puissance de Dieu

Catégories : Paroles de dimanches

Marc 12.18-27

Jésus s’est confronté avec des gens de l’époque : hérodiens, sadducéens, pharisiens… qui lui posaient des questions pour le piéger. On est ici dans un cadre polémique. A la question des sadducéens, Jésus répond : « Vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu » (v. 24) Ailleurs, Jésus dit : « N’avez-vous jamais lu  ? » (par exemple :  Marc 2.25Matthieu 21.16)

Les pharisiens étaient des spécialistes de la Loi de Dieu. Ils citent le Deutéronome, un de leurs livres familiers. Jésus va répondre sur le même niveau, par l’Exode. Lorsque Jésus a dit : « Vous ne connaissez pas les Écritures », ils ont dû penser : « On connaît par coeur ! » Mais Jésus répond par un passage si clair qu’ils doivent se taire. Les sadducéens voulaient montrer aux autres qu’ils avaient raison. Ils ne croient pas à la résurrection, à l’au-delà, aux anges.

« Je suis le Dieu d’Abraham… » (v.26) Les sadducéens ont lu ce passage des dizaines de fois, c’est l’un des passages les plus connus de l’Ancien Testament. « Je suis », et pas « J’étais » : Abraham, Isaac, Jacob sont vivants. Dieu est le Dieu des vivants.

« N’avez-vous pas lu ? » « Ne connaissez-vous pas ? » On n’aimerait pas que ces deux questions nous soient adressées, que Dieu nous dise : « Tu ne connais pas les Écritures ». Combien nous avons intérêt à lire,  comprendre, connaître, vivre, approfondir la Bible, car c’est le programme d’amour de Dieu pour nous. Saisir son plan pour l’humanité, connaître l’intention et la motivation d’amour de Dieu, qui va jusqu’au sacrifice (qui nous procure le pardon, la libération, la transformation). Tu as peut-être lu la Bible superficiellement, tu en es resté à tes a priori.

Si on veut vraiment connaître la Parole de Dieu, il y a une certaine discipline à avoir. Il faut prendre du temps : Actes 2.42. Il faut la lire, l’examiner, l’approfondir : 2 Timothée 3.15-16. Il faut utiliser les outils à disposition, en rejetant tout ce qui n’est pas grâce, tout ce qui met en relief une méthode ou une personne et pas Dieu. Fréquenter les groupes de maison, des gens qui connaissent davantage que nous…

Il y a aussi la façon d’aborder la Bible, en tenant compte du contexte  : par exemple, un juge va sacrifier sa fille. Cela ne veut pas dire qu’on doit faire pareil ! C’est un récit, simplement. D’autres passages sont des codes de conduite : par exemple, les dix commandements. Dans les passages de style poétique, tous les termes ne sont pas à prendre au pied de la lettre.

Pourquoi ce programme d’amour si nous ne le lisons pas, si nous ne le creusons pas ?

Avons-nous intégré la parole de Dieu, l’avons-nous lue en profondeur pour connaître celui qui en est l’auteur ?

Jésus dit aussi : « Vous ne connaissez pas la puissance de Dieu« . Pour les sadducéens, il n’y a pas de résurrection. La seule façon de perdurer dans la vie est d’avoir une descendance. Quel contraste entre cette perception et la résurrection, la vie éternelle que propose Dieu, à laquelle nous pouvons avoir accès avec Jésus ! (Luc 20.36 : « Ils ne mourront plus« .) Dieu fait quelque chose de nouveau, encore plus grand que ce qu’on pourrait imaginer.

Ne limitons pas la puissance de Dieu, pour demain, mais aussi pour aujourd’hui. Ne soyons jamais contents de vivre seulement une religion (2 Timothée 3.5). Aspirons à la guérison pour nos corps, à la paix et à la joie pour nos coeurs, pour nos personnes, à la transformation de gloire en gloire. Pour les circonstances de la vie, attendons-nous à la puissance de la prière, à la puissance de vie que Dieu a en réserve pour nous.

Qui sont les fils d’Abraham ? Ceux qui ont la foi de Dieu, la foi que nous propose Dieu. Nous sommes fils d’Abraham et fils et filles de Dieu. « Je suis« , pas « J’étais » : c’est un signe de l’affection de Dieu pour Abraham, Isaac et Jacob. Dieu a pris soin d’eux. A nous aussi, si nous sommes partants pour vivre pour lui, Dieu nous dit : « Je suis ton Dieu ». Il prend soin de nous, il a son regard sur nous. Il est ton Dieu pour l’éternité. Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu (Romains 8.38-39). Il est ton Dieu aujourd’hui et au-delà de la mort. Ça démontre son amour éternel pour chacun de nous, et sa puissance.

Connaissons donc la puissance de Dieu dans nos vies et vivons par elle. Accueillons la puissance que Dieu met en oeuvre pour nous, en ne nous limitant pas à nos conceptions, à nos pensées.

 

Christian De La Roque